top of page
Electre-Iphigénie
Hofmannsthal et Goethe
2020-2021
Distribution 2021
Au commencement était le meurtre : la malédiction des Atrides pousse tous le membres de l'antique et mythique lignée
à reproduire sans fin la faute originelle de leur aïeul qui les a coupés des dieux et livrés aux noirs esprits de la vengeance, les Furies.
Celles-ci poursuivent Clytemnestre pour le meurtre de son époux le roi Agamemnon, assassiné avec l'aide de son amant Egiste,
afin de le punir d'avoir sacrifié aux dieux leur fille aînée Iphigénie. Electre, soeur d'Iphigénie, obsédée par l'idée de venger son père,
espère le retour de son frère Oreste que leur mère a éloigné de Mycènes après le meurtre d'Agamemnon.
Lorsqu'on annonce la mort d'Oreste, Clytemnestre respire. Mais les messagers de cette nouvelle ne sont autres qu'Oreste lui-même
et son ami d'enfance Pylade, venus à Mycènes pour accomplir la vengeance. Electre retrouve ce frère disparu depuis tant d'années,
et alors qu'il hésite à franchir le pas, le persuade d'aller jusqu'au bout de son entreprise. Une fois Clytemnestre et Egisthe tués,
les Furies prennent désormais Oreste le matricide pour cible, et le tourmentent sans relâche.
---- Fin de la première partie ----
Au début de la seconde partie, nous retrouvons Oreste et Pylade en Tauride, car Appolon leur a ordonnés d'aller chercher la statue de la déesse Diane
sa soeur, afin de la rapporter en Grèce. En échange, il délivrera Oreste des Furies. A peine débarqués dans l'île,
les deux amis sont faits prisonniers et conduits à la prêtresse de Diane. Elle doit, sur l'ordre du roi et conformément aux lois du pays,
les sacrifier car ils sont étrangers. Or la prêtresse n'est autre qu'Iphigénie, la soeur d'Oreste que tous en Grèce croyaient morte
mais que Diane a épargnée pour faire d'elle sa servante en Tauride.
Tragique ironie du destin, c'est donc à Iphigénie qu'il incombe d'exécuter la fatale sentence en sacrifiant ce frère
qu'elle vient à peine de retrouver...
Cette malédiction ne cessera-t-elle donc jamais?
Archétype tragique par excellence, l'histoire des Atrides fascine et façonne notre imaginaire depuis l'Antiquité et chaque auteur, chaque époque, jette sur ce mythe fondateur du théâtre un éclairage nouveau qui en dégage l'inépuisable richesse. L'Electre du Viennois Hugo von Hofmannsthal, qui inspira au compositeur Richard Strauss un opéra mémorable et inaugura leur fructueuse collaboration artistique, est un drame tout entier placé sous le signe de la violence, de l'hystérie et de la mort, à travers ce leitmotiv du sang qui imprègne le langage des personnages et projette ses lancinants reflets sur la scène dramatique, scène de crime(s) s'il en est. Contemporaine d'une psychanalyse en devenir, la pièce de Hofmannsthal (1903) explore les tréfonds et les bas-fonds d'une âme humaine où s'entremêlent et s'entrechoquent en une danse effrénée l'instinct de vie et la pulsion de mort.
Ecrite un siècle plus tôt, à l'apogée des Lumières, l'Iphigénie en Tauride de Goethe (1787) - soeur d'une Electre et d'un Oreste qui ont sombré dans les ténèbres de l'aliénation - confie à l'héroïne une triple responsabilité, celle de réconcilier les hommes avec les dieux joueurs, les uns avec les autres et avec eux-mêmes, pour les guérir de cette fièvre destructrice que matérialisent sur scène les trois créatures de la Vengeance, création d'une conscience torturée par le crime. Or, la belle-âme d'Iphigénie qui croit profondément aux vertus de la parole dans toutes les acceptions du terme - parole donnée, parole échangée, parole de vérité - est soumise à rude épreuve lorsqu'elle se retrouve, elle pour qui l'intégrité est une valeur existentielle, confrontée à la nécessité de mentir pour sauver son frère à peine retrouvé. Saura-t-elle, conciliant l'inconciliable, relever cet immense défi et remporter ce perilleux pari qu'elle fait en misant sur l'humanité de Thoas, le roi de la << barbare >> Tauride?
Entamé au coeur de la nuit et de la folie, ce périple dramatique pourra-t-il se conclure à la clarté du jour et à la lumière de la raison?
Gilles Darras
Répètes masquées au Nesle avec la 1ère distribution : Electre 2020...
Nouvelle année, nouvelles répètes masquées avec nouvelle distribution (Electre et furies)...
Iphigénie
Merci aux joyeux Gillotins d'Entremots qui ont patiemment relevé le défi tout le long de cette période bisarre, capricieuse et contraignante,
en s'investissant avec bonne humeur, générosité et discipline durant chaque répète, en faisant de ce groupe un plaisir de retrouvailles aux personnalités multiples, très attachantes, touchantes, fantasques et...pleines de surprises.
Un bonheur!
Les Gillotins au fil des saisons...
Eté 2020 chez Thomas : ébauche d'Iphigénie...
Puis dès la rentrée, répètes à la galerie d'Una...
Week-end à Esches : 17-18 octobre 2020 avec notre chorégraphe Stela...
Retour au Nesle avec la nouvelle équipe : Electre + furies
bottom of page